Le voile contact

Le voile contact est une discipline du parachutisme qui consiste à réaliser, à partir d’un largage à 2000 mètres, des figures voiles ouvertes. 

Dès la sortie d’avion, les parachutistes ouvrent leurs parachutes pour réaliser des formations. Ils effectuent des appontages avec les pieds ou les mains sur les voiles de leurs équipiers.

Formation de voile contact à 5 pour un saut de démonstration. Photo par www.189.photography
Formation de voile contact à 5 pour un saut de démonstration

Le voile contact est une discipline assez spectaculaire, et dont les formations sont visibles du sol.

3 disciplines sont actuellement pratiquées en compétition : la séquence à 2, la séquence à 4 et la rotation à 4. Mais d’autres formes de voile contact existent, comme la grande formation ou les sauts de démonstration.

Les disciplines de compétition

Il existe actuellement 3 discipline du voile contact pratiquées en compétition :

Quelle que soit la discipline, l’objectif est de scorer le plus de points possibles pendant le temps imparti, en répétant un cycle de figures imposées. L’équipe gagnante est celle qui cumule le plus de points après les 8 manches de la compétition.

Le temps de travail varie d’une discipline à une autre (de 1 minute en séquence à 2 à 2 minutes en séquence à 4). En revanche, un point commun entre toutes les disciplines est ce que l’on appelle la base neutralisée : les équipiers ont 30 secondes depuis la sortie d’avion pour construire la première figure. Le chronomètre démarre quand les 30 secondes sont écoulées ou au lâcher du premier point. Cette base neutralisée a été ajoutée au règlement pour des raisons de sécurité.

La séquence à 2

En VC2, les 2 performers de l’équipe doivent réaliser une série de 5 figures imposées, tirées au sort avant la compétition. Ce cycle doit être réalisé un maximum de fois pendant le temps de travail de 60 secondes. Toutes les équipes doivent réaliser le même enchainement de figures à chaque manche.

Le VC2 est la discipline la plus récente du voile contact. Elle a beaucoup évolué techniquement ces dernières années. Les techniques de vol « en orientant » ont permis de beaucoup gagner en vitesse depuis une dizaine d’années. Pour en avoir une petite idée, il suffit de regarder l’évolution des records du monde au fil des années : 14 points en 2006, puis 36 points en 2012, 45 points en 2013 et enfin 56 points en 2017 !

Le record du monde actuel en séquence à 2 est détenu par la France (Guillaume Dubois, Alexandra Petitjean et David Huet) avec 56 points. Il a été établi en 2017 lors des Championnats d’Europe à Saarlouis (Allemagne).

La séquence à 4

En séquence à 4, les équipiers doivent réaliser à chaque manche un enchainement de 5 ou 6 figures tirées au sort en début de compétition. Ces figures sont soit des figures libres, qui scorent 1 point, ou des blocs, qui sont des enchainements de 2 figures avec une transition imposée. Les blocs valent 2 points.

Il s’agit de la discipline avec le temps de travail le plus long, puisque les équipiers ont 2 minutes pour réaliser le plus de points possible. Le record du Monde est détenu par l’équipe du Qatar, qui a réalisé 16 points lors du Championnat du Monde de 2016 à Chicago. Les français, de leur côté, détiennent le record Européen avec 15 points, réalisé pendant la même compétition et sur le même saut que le record Qatari.

La séquence à 4 est une discipline très technique, avec des figures à réaliser variées et très esthétiques.

La rotation à 4

La rotation à 4 consiste à construire une « pile » ou « stack » à 4. Une fois que le premier stack est construit, le performer du haut lâche la formation puis vient donner sa voile tout en bas : c’est ce qu’on appelle une rotation. L’équipe score un point à chaque fois qu’un stack est construit.

Le record du Monde est actuellement détenu par la France, avec 23 points en 1min30 de travail. Il a été établi lors des Championnats du Monde 2016 à Chicago.