Part 1 – Eloy & feedbacks

Reprise de la saison pour les 2 équipes de VC2 à « la maison », à Eloy (chez nous en Amérique) pour 3 semaines du 18 février au 9 mars 2018. Le choix de ce spot loin des DZ de la métropole n’est pas innocent. 

Il y a bien sûr la météo, quoique quelque peu frisquet certains jours dont 2 de pluie, mais bien loin des températures négatives en France à la même période et globalement avec du soleil, plein de soleil.

Les 2 équipes de France de VC2 pour la pose rituelle devant le « Welcome to the sun »

Il y a bien sûr aussi la dropzone, « Skydive Arizona, Welcome to the sun », où les équipiers posent à chaque fois les pieds, non sans joie, bien habitués depuis une dizaine d’années à venir profiter de ses bienfaits, de sa disponibilité et de sa flotte d’avion impressionnante, du spirit local et de ses Bent Burgers appétissants.

Il y a aussi le « Roadrunner B&B », ou les 8 membres du Team VC France ont élus domicile en 2017 et ont remis le couvert cette année. Il s’agit de la plus proche maison de la zone à à peine 1 mile où Dan, notre hôte, nous cajole, tant par ses plats « succulents » que par ses pâtisseries, gateaux, donuts et muffins 🙂

Mais surtout, il y a Rigging Innovations avec Sandy et Brenda Reid accompagnés de Scotty.

Rigging Innovations (dit RI) est l’un des fabricants de sac-harnais présents sur le sol US. Sans avoir la taille des « géants » du marché tels que SunPath ou UPT, RI n’a rien à envier au niveau confort, qualité, technologie et innovations.

Si nous parlons ici de Rigging Innovations, c’est qu’il s’agit d’un des partenaires principaux de l’équipe de France de Voile Contact aux côtés de Performance Designs, Airtec, Boogie Man et Larsen&Brusgaard. C’est d’ailleurs le 2ème plus ancien partenaire au niveau équipement toujours au service de l’équipe (le premier étant Airtec depuis 1994~95).

En 2000, l’équipe a fait le choix de se procurer 5 ensembles Talon 2 qui ont été en service jusqu’en 2015. Ce sont les premiers sac-harnais RI qui ont équipé le Voile Contact France.

L’équipe de France de Séquence à 4 en 2005 lors de la Coupe du Monde à Eloy, équipée des Talon 2 qui seront utilisés jusqu’en 2015

Ces Talon 2, tous les membres des équipes de France s’en souviennent, tous ont sautés avec à un moment ou à un autre entre 2001 et 2015. La première impression des équipiers par rapport à ces sac-harnais était qu’ils ne dureraient pas, tant le Cordura du sac était fin et semblait fragile. Ils auront résisté à 6000 sauts ! six-mille ! Un seul des 5 Talon 2 a « lâché », en 2012 quand un bord d’attaque a accroché un cache élévateur, arrachant le rabat latéral du harnais.

L’équipe de France de Séquence à 4 en 2008 lors de leurs premiers championnats du Monde, équipée de ces mêmes Talon 2 !

Ces Talon 2 étaient très souples, sans aucun rembourrage ou mousse dans le dos ni sur les cuissardes, mais tout de même le summum en terme de confort à l’époque. Niveau taille de conteneur, toutes les voiles de la Triathlon 99 à la Diamant 180, en passant par les Storm 135, 120 et 107 y sont passées. La conception du sac (associé au pliage « tail pocket » plus permissif en terme d’occupation de volume) permettait une grande souplesse de ce côté là, ce qui a expliqué que tous les équipiers soient passés dans ces sacs !

Les équipes de Séquence à 4 ont principalement utilisés ces Talon de 2001 à 2010 avant qu’ils ne soient mis à dispositions des équipes B ou espoir.

En 2011, profitant d’un stage aux US à Eloy, le collectif s’est équipé de 5 nouveaux Talons FX aux mesures de la nouvelle équipe de Séquence à 4, plus petite et légère que les précédentes générations pré-2007. Associés aux Storm 120 et équipés dorénavant en hand-deploy, ces Talons FX5 étaient l’évolution logique vers des sac-harnais développés d’abord pour la chute libre, mais complètement adaptés au voile contact avec un harnais confortable notamment grace aux cuissardes «V-flex » spécifiques des Talon, suffisamment carénés mais suffisamment « ouverts » pour le pas entraver la sortie de la voile. Aussi, pour la première fois pour l’équipe de Séquence à 4 de l’époque, les sac-harnais étaient sur-mesure, ce qui a permis à l’équipe une progression significative des compétences en vol, et donc des résultats.

Sandy Reid avec l’équipe de France de Séquence à 4 équipée de leurs nouveaux Talon FX, février 2011, Eloy

Fort de ce renouvellement de matériel concluant, l’équipe de Séquence à 2 A composée de Rodolphe Pourcelot, Hugues Orlianges et Kevin Techer a fait de même (en 2012) avec des Talon FX0 pour accompagner leurs Storm 97 (et un FX00 pour Kevin), puis l’équipe B composée de Charline Delay et Cindy Collot ainsi que Olivier Plat et Alexandra Petitjean, remplaçante de l’équipe de Séquence à 4 (2014). En 2015, l’ensemble de la Séquence renouvelle ses Talon FX5 pour des FX0 plus adaptés à leurs Storm 97 (et un FX1 pour Laurent-Stéphane Montfort 😀 ). 

L’équipe de Séquence à 2 A en 2012 équipée des premiers FX0 et FX00

Enfin, aujourd’hui (2018), l’équipe de Séquence à 2 renouvelle ses FX0 par les mêmes en mieux pour leur 72 tri-cell 5 caissons, les Tango !

Depuis 2011, un gros travail a été effectué avec Rigging Innovation et principalement avec Sandy Reid sur chaque génération de Talon FX et sur des élévateurs dédiés aux voile contact. 

Au paradis dans les locaux de RI mis à disposition pour l’équipe. Montage, pliage et réparation, RI aux petits soins pour la team !

Au niveau du sac harnais, un nouveau modèle faisait son apparition en 2012 : le Curv. Apportant nombre d’innovations, certaines ont été transposées au Talon FX0 des différents membres de l’équipe de France de Voile Contact. C’est notamment le cas des cuissardes du Curv particulièrement confortables et ajustées que les membres des équipes de Séquence à 2 A et B de 2011 à 2014 ont choisit d’utiliser. 

Sur les derniers Talon FX0 de 2018, les rabats latéraux sont légèrement rigidifiés, lui donnant une forme plus rectiligne, et les cache-élévateurs magnétiques font leur apparition. Après 100 sauts de test, l’essai par rapport à la pratique du voile contact est plus que concluant, les cache-élévateurs laissent le champ libre au passage des élévateurs lors de l’ouverture sans aucune dissymétrie (chose fortement appréciée dans notre discipline) et se referment après le passage des élévateurs, évitant principalement l’accrochage du cache-élévateur par un bord d’attaque trop agressif. La forme du rabat supérieur du conteneur du secours ainsi que le rabat cache aiguille ont été modifiés, lui donnant un look plus plat, sans déformation par le passage de la gaine de secours (comme auparavant). 

Avant dernier point crucial : la taille des harnais. Les gabarits des équipiers et équipières ayant largement diminués depuis les équipes de 1990/2000, il fallait des harnais adaptés à chaque morphologie. Entre les extrêmes, Cindy (petite et légère), Laurent-Stéphane (charge alaire élevée) et David (long-buste / petites jambes), RI a su faire dans le détail pour tous afin que chaque performeur puisse donner le meilleur de lui même. Entre autres, pour les petits gabarits, RI a réduit au minimum la longueur des harnais en réduisant aussi la taille des poignées libé/réserve, permettant ainsi de gagner les précieux cm nécessaires pour avoir un harnais ajusté.

Alexandra dans son nouveau Talon FX0 version 2018 et sa Tango 72, tombant à grande vitesse vers la DZ herbeuse d’Eloy

Enfin, dernier point crucial : la simplicité de mise en oeuvre. Niveau carénage, le sac fermé est largement « freefly-friendly ». Rien ne baille, rien ne flotte, tout est protégé. Cependant, cela n’entrave pas la sortie des voiles, que ce soit lors des sauts de voile contact pour la principale ou lors des repliages périodiques pour la réserve où l’extracteur de secours, une fois qu’il a bondi du conteneur, est tracté manuellement jusqu’à la sortie de la réserve sans que le sac-harnais, posé au sol avec sa voile principale sans lest, ne bouge d’un millimètre…

Le VC2A et leurs nouveaux Talon FX0

Côté élévateurs, chaque spécialité ayant sa particularité, le travail avec RI a continué sur la mise au point de ce qui nous semblait le plus adapté en terme de technique et de morphologie, avec des élévateurs courts (16” et 17”) pour les équipes de Rotation et Séquence à 4, mi-long~long~et re-mi-long derrière pour le VC2 (19”~19,5”), butées aux avants, bobines ou pas, grip, poignées style “chute”, avec ou sans grip, avec ou sans rigidificateur, avec anse plus ou moins grande, … Même les vidéomen ont droit à leur élévateurs spécifiques, c’est dire à quel point nous avons poussé le détail 😀

Bref, le stage d’Eloy a été très bénéfique, particulièrement au niveau matériel, et nous n’avons parlé ici que de RI ! Prochain épisode, nous parlerons d’un autre de nos équipementiers !

Saut du VC2B avec 2 vidéomen, 1 photographe et 1 spectateur !

Côté sauts, les 2 équipes ont atteint leur objectifs avec environ 115 sauts chacune. Ce stage très tôt dans l’année a permis d’effectuer un gros travail de fond et que chacun prenne son temps pour analyser chaque détail. Les programmes étaient donc axés sur de courtes séquences, basiques, en essayant de les réaliser à la perfection, et en essayant à chaque fois d’identifier les micro-problèmes qui interfèrent lorsqu’ils sont mis dans les enchaînements types des compétitions. C’était particulièrement le cas (encore !!) des mouvements AD/CF (grandes diagonales) qui sont les plus longues transitions, et donc celles ou il faut perdre le moins de temps.

4 semaines séparent le stage d’Eloy du prochain stage en France qui se déroulera à Gap et qui débutera le 7 avril. Cela devrait permettre à chacun de prendre le recul nécessaire et d’absorber correctement le travail effectué.

Prochain épisode dans quelques jours donc !

Le VC2A à l’attaque en Tango, photo Franck Eloffe

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